Le « nouveau » Deville et les femmes : la Grande Infante devillienne et les femmes puissantes de l’Amérique centrale
Abstract
Après quelques remarques sur l’écriture devillienne depuis Pura Vida, nous analyserons la relation entre fiction et faction et le paradoxe du roman sans fiction ou l’exofiction devillienne. Dans ce contexte, nous parlerons du je narratif et des autres, c’est-à-dire des enjeux entre (auto)biographie et (auto)biofiction. Puis nous développerons l’idée comment, chez Deville, Histoire(s) et bio(géo)graphies sont une stratégie d‘écrire contre le fil du temps et l’oubli. Avant d’aborder la question du traitement littéraire des femmes, nous proposerons de comprendre l’œuvre devillienne comme rhizome qui, en fait, n’est rien d’autre que le pari audacieux de Deville de créer une Encyclopédie littéraire. Suite à cette première partie, nous jetterons un regard sur le traitement narratif des figures féminines dans les romans de Deville qui sont tous dominés par des hommes. Il nous intéressera alors d’analyser les rôles que les femmes jouent dans ces romans et d’étudier s’il y a des différences entre les romans Minuit et des romans Seuil. Nous continuerons avec une analyse des manières de caractériser des femmes qui semblent la plupart du temps rester des êtres unidimensionnels, réduites à leurs apparences physiques. Puis nous nous intéresserons au statut ontologique de la Grande Infante (de Castille), personne énigmatique, qui hante le narrateur et apparaît dans plusieurs romans. Finalement, nous nous occuperons des femmes puissantes de l’Amérique centrale qui semblent jouer un rôle décisif pour le destin de plusieurs personnages masculins focalisés dans les romans biofictionnels.
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PDF (Français)Copyright (c) 2019 Marina Ortrud Hertrampf
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